Depuis l’arrivée de Gérard Lopez aux Girondins, je ne cesse de m’interroger sur la façon dont notre club a pu en arriver là. Comment un homme connu pour ses montages financiers risqués et ses échecs en gestion a-t-il pu prendre le contrôle de ce monument du football français ? Et surtout, comment aurait-on pu éviter cette situation ?
Je veux essayer de comprendre, mais aussi d’expliquer pourquoi, à mes yeux, un modèle basé sur les Socios est la seule solution pour protéger l’avenir de notre club et éviter de tomber à nouveau dans les mains de dirigeants dont l’intérêt pour les Girondins semble avant tout financier.
Le passé de Gérard Lopez : Une gestion qui interpelle
Avant d’arriver à Bordeaux, Gérard Lopez a laissé une empreinte qui, à mes yeux, soulève beaucoup de questions. Son passage au LOSC a été marqué par des résultats sportifs intéressants, mais au prix d’une instabilité financière énorme. Il a bâti son projet sur des emprunts massifs, en pariant sur la revente de jeunes joueurs. Mais ce système a vite montré ses limites : en 2020, les créanciers l’ont poussé à céder Lille pour éviter une catastrophe financière.
Et pourtant, malgré ce précédent, il a réussi à racheter les Girondins. Comment cela a-t-il été possible ? Probablement parce que, dans le modèle actuel, le football fonctionne comme une entreprise classique. Celui qui promet de remettre de l’argent sur la table peut prendre le pouvoir, peu importe son passé ou ses intentions réelles.
Depuis son arrivée : Des promesses non tenues et une descente aux enfers
Quand Gérard Lopez a repris les Girondins en 2021, il s’est présenté comme le sauveur. Mais très vite, les faits ont contredit ses promesses.
Dès sa première saison à la tête du club, Bordeaux a été relégué en Ligue 2, une humiliation pour un club de cette envergure.
Depuis, le club s’enfonce dans une crise profonde. Après deux saisons en Ligue 2 marquées par des résultats sportifs médiocres, la situation a empiré : le club a été rétrogradé en Nationale 2 (4e division), perdant par la même occasion son statut professionnel. Cette chute a également entraîné la perte du centre de formation, autrefois l’un des piliers de la fierté bordelaise.
Mais le plus inquiétant reste l’état des finances. Aujourd’hui, les Girondins doivent faire face à une dette qui avoisine les 100 millions d’euros, et la menace d’une liquidation judiciaire plane toujours au-dessus du club.
En résumé, le « palmarès bordelais » de Gérard Lopez se résume à une descente sportive et institutionnelle sans précédent, qui met en péril l’existence même du club.
Avec des Socios, Gérard Lopez n’aurait pas pu prendre le contrôle
C’est là que je veux insister sur l’importance d’un modèle participatif comme celui des Socios. Si les supporters avaient eu une place au capital et dans les décisions stratégiques du club, l’histoire aurait été différente.
- Nous aurions eu notre mot à dire : Avec un modèle Socios, chaque grande décision aurait dû être validée par les membres, c’est-à-dire par nous, les supporters. Aurions-nous accepté de confier notre club à quelqu’un avec un tel passé ? Je ne le pense pas.
- La transparence serait une obligation : Un modèle participatif impose une gestion claire et transparente. Avant de laisser Gérard Lopez entrer, nous aurions exigé de connaître son projet en détail et de comprendre les risques.
- Les valeurs du club seraient respectées : Les Girondins, ce n’est pas juste un logo ou un bilan comptable. C’est une histoire, une identité, un lien fort avec ses supporters. Un modèle Socios garantit que ces valeurs restent au cœur des décisions, au lieu d’être sacrifiées pour des objectifs financiers à court terme.
Les Socios : Une solution pour l’avenir
Je suis convaincu que si nous voulons éviter de revivre cette situation, il est impératif de repenser la gouvernance de notre club. Avec les Socios, nous ne serions plus de simples spectateurs impuissants. Nous serions des acteurs engagés, capables de défendre les intérêts du club face à des investisseurs dont la vision ne s’aligne pas avec celle des supporters.
Ce modèle a fait ses preuves ailleurs, comme au Bayern de Munich, à l’Athletic Bilbao ou à Benfica. Bien sûr, il n’est pas parfait, et il demande un engagement collectif fort. Mais il offre une garantie : celle que le club reste entre les mains de ceux qui l’aiment vraiment.
Conclusion : Protégeons les Girondins
En regardant la situation actuelle, je me dis que nous avons une responsabilité. Celle de tirer les leçons de ce qui se passe avec Gérard Lopez et de construire un modèle durable pour l’avenir des Girondins. Le modèle Socios n’est pas une utopie ; c’est une nécessité.
Il est temps que nous reprenions notre destin en main. Les Girondins ne sont pas une entreprise comme les autres. C’est notre club, notre histoire, et notre passion. Et avec des Socios, plus jamais un personnage comme Gérard Lopez n’aurait le pouvoir de mettre tout cela en péril.
Nicolas G.